Les rêves

30 Avr

 

Nora : Ma grand-mère a rêvé que je marchais et que je montais les escaliers pour aller la réveiller… Elle est un peu superstitieuse, alors elle a vraiment cru que ça allait se faire. J’avais 9- 10 ans.

Bleuet : Jeune fille, j’ai rêvé de Cécile, ma grande amie, on était comme fille et mère. En fait j’ai deux mamans : une biologique que j’aime énormément et une maman de cœur que j’aime autant. J’ai de la chance ! Cécile aussi rêve de moi !

Choupinette : J’ai fait un rêve il y a des années. J’étais en boite de nuit, il y avait un mec, il était beau. Moi j’étais en fauteuil, lui était valide. On a dansé, c’était super. Quand je l’ai vu ça a été le coup de foudre. Je me souviens encore de son visage, il avait les yeux bleus et les cheveux blonds.
Peut-être qu’un jour je le rencontrerai dans la vraie vie !

Nora : Je rêve souvent que je me marie avec Cristiano Narciso, un guyanais que j’ai rencontré à Roquetaillade. On se marie sous les cocotiers bien sûr !

Esther : Je rêve souvent de certaines personnes dans mon entourage et elles ont toujours les cheveux longs jusqu’aux fesses, même les hommes ! C’est drôle !

Chevalier Bob : Depuis des années je fais des cauchemars et des rêves, toujours les mêmes.
Je ne suis pas arrivé à les décrypter. Il faudrait que j’arrive à noter, dès le réveil, tous les détails.

Yan : je rêve mais je n’y repense pas dans la journée, je n’ai pas le temps parce que je réfléchis beaucoup. Avant de m’endormir, je m’auto-stimule pour le lendemain !

Véronique-Chantal : ça fait deux nuits que je rêve que je suis à Port Barcarès avec Marie-Hélène. On fait du bateau, du canoé-kayak, et le soir avant d’aller manger, on se prépare pour aller écouter de la musique classique. On revient à l’hôtel vers 2h du matin. Et le matin, avant le petit-déjeuner, on se baigne. En fin de matinée on va faire les courses pour le soir. Puis on va visiter des musées.
En début d’après-midi on fait la sieste et vers 15h, on va se poser dans le sable…

Wolf : Je rêve souvent de Flo, je me marie avec elle…

Mon Canard : Je rêve souvent des personnes qui sont parties, et ça me fait crier.

La Pipelette : Cette nuit j’ai rêvé de Sylvie, la kiné, elle avait un gros problème et je me suis réveillée en pleurs et en nage… Il a fallu me calmer.

Charlotte: Je me demande si c’est réel, les rêves. Je rêve du foyer où j’étais avant, de mon chéri que j’aime beaucoup beaucoup. Des fois on me réveille en plein rêve et je dis « Mince j’étais bien !! » et ça me stresse !

Linda : Je rêve de tous mes amis !

Choupinette : Pendant les vacances j’ai rêvé de Céline Dion !! Je ne sais pas pourquoi ! On était sur un yacht en verre et il y avait une grosse fête. Je me suis retrouvée avec Céline Dion dans une suite et elle a chanté rien que pour moi ! C’était super ! Mais je n’écoute jamais du Céline Dion !

Bouzigou : Je rêve de chevaux de trait…

Marie-Aline : Je rêve de choses que je ne peux pas faire dans la réalité !… Et je suis jalouse du rêve de Choupinette !!

La planète

30 Avr

 

Choupinette : Nous les êtres humains ne faisons pas assez attention à la planète !
Les gens laissent trainer leurs ordures un peu partout…

Marie-Aline : …Et ce sont ces gens qui deviennent des ordures eux-mêmes. L’environnement se modifie…

Choupinette : Et nous aussi !

La Pipelette : On se pollue nous-même !

Marie-Aline : Les saisons sont déréglées…

La Pipelette : Il n’y en a plus !

Esther : On le voit bien avec les inondations en ce moment !

Marie-Aline : Depuis qu’on parle de réchauffement climatique, beaucoup de gens sont en pleine psychose. De nombreuses espèces animales et leurs écosystèmes sont menacés et en voie d’extinction.

Choupinette : On voit des sacs plastique dans les arbres !

La Pipelette : Et la pollution due aux voitures !

Marie-Aline : Pourquoi on ne voit pas plus de voitures électriques ? On en a beaucoup parlé mais on n’en voit pas sur les routes. On a évolué, oui, mais pas dans le sens du bien-être : On consomme, on consomme mais on ne se soucie pas des conséquences sur l’environnement.
Petit à petit pourtant la nature reprend ses droits et nous rend la monnaie de notre malheur.

Choupinette : Maintenant avec les centrales nucléaires, on est en danger ! Et AZF à Toulouse ? Je suis allée voir quelques semaines après, il n’y avait plus rien, c’était tout noir, on aurait dit qu’il y avait eu la guerre. Là j’ai pris conscience du danger que c’était. Au moment où ça a pété mon oncle était à l’hôpital avec un cancer du cerveau et le choc a accéléré sa maladie !..

Chevalier Bob : Et quel danger ! AZF a été construit sur un impressionnant enfouissement de bombes des deux guerres..
Les centrales nucléaires sont dangereuses mais le charbon est aussi très polluant et les vaches détériorent la couche d’ozone ! C’est un grand débat !

Quilili : Et la centrale de Golfech, celle-là, quand elle va exploser ! Et les mégots par terre !
A cause des mégots jetés par terre il y a des incendies.

Bleuet : A la maison on est écolo : on trie les déchets, on fait du compostage pour le potager, on économise l’eau et l’électricité et on consomme bio : c’est bon pour l’environnement et pour la santé !

Quilili : Je suis très sensible au massacre des animaux, particulièrement les dauphins mais il y en a plein d’autres !

Choupinette : Les grandes forêts sont en danger !
Nos gestes pour l’environnement
Quilili : J’éteins les lumières et la télé !

Chevalier Bob : J’éteins mon cerveau!

Marie-Aline : Avec toutes les pensées négatives qui tournent, oui ça pollue l’environnement !
Quand j’éteins mes appareils, je le fais à la multiprise comme ça rien n’est en veille.

Yan : Je dois avouer que dernièrement j’ai jeté un mouchoir… mais bon c’était dans le bus. Dehors je ne le fais jamais.

Quilili : La France est un pays sale !

Marie-Aline : Et les Etats-Unis, avec le Mac Do ?

Chevalier Bob : Les américains sont passibles d’amende s’ils jettent un déchet dans la rue !

Marie-Aline : Pourquoi on composterait pas nos déchets végétaux, ici?

Charlotte : Je fais attention à mes déchets, je ne jette jamais rien par terre.

Wolf : J’admets que la piscine ça consomme énormément d’eau………et on en a une à la maison…

les bonnes résolutions de la nouvelle année

7 Fév

Rabichou : Cette année j’ai pris la résolution d’être de bonne humeur.

Wolf : Je poursuis la même trajectoire…

Mon Canard : J’aimerais bien que le projet d’aller à la maison en train, ça se fasse.

Esther : J’ai pris la résolution de m’acheter un portable avec grand écran pour écrire à mes sœurs et pour les appeler.

Linda : En 2014 j’emballe Wolf !!

Bouzigou : J’ai décidé d’enlever la protection la nuit.

Marie-Aline : ma bonne résolution c’est de penser à moi,cette année.

La Rose : J’aimerais avoir plus d’intimité avec mon chéri….Je vais aussi faire un séjour à Montauban et laisser ma place à Franck….

Fifi : M’occuper de moi, encore un peu plus…

La Pipelette : La meilleure résolution pour moi c’est d’être en bonne santé…

Silver : je vais essayer de ne plus m’énerver !

Charlotte : Je prends la résolution d’être plus gentille avec le personnel.

Nora : ça fait sept mois que je suis avec Silver et je suis pas prête à le quitter…C’est l’élu de mon coeur.

J’aimerais aussi que les gens valides prennent la résolution de respecter les personnes à mobilité réduite et de laisser libres les places de parking pour handicapés. Qu’ils regardent un peu par terre !

ma première cuite

18 Oct

Véronique-Chantal : Wendy m’avait invitée un midi avec un copain, Michel il s’appelait. Il faisait chaud à crever. Wendy avait fait du taboulé et des trucs froids et il y avait de la bière. J’en ai bu une, puis deux, des panachés. On a mangé et Wendy est allée faire la sieste, moi j’étais pas fatiguée, je me suis mise devant la télé et là ça c’est gâté : j’ai vomi !

Malheureusement c’est cet après-midi là que j’ai appris le décès de Françoise…

Le soir j’ai pas beaucoup mangé ! Et les panachés c’est fini… Maintenant je prends un martini en apéro !

Choupinette : On faisait le réveillon en famille, il y a quelques années, avec mes parents, mon parrain, mes tantes, mes cousines. J’ai commencé l’apéro avec un whisky, puis deux.

On a mangé…en buvant du vin. Ma cousine me faisait manger…et boire ! Puis on est allés danser. Tout allait bien ! Et en sortant de boîte, j’ai mangé la porte, je l’avais pas vue ! J’avais passé une très bonne soirée… Une fois au lit, ça tournait quand même !

La Pipelette : Pour ma grande communion on a fait un repas de famille bien sûr et j’ai bu quelques verres. J’étais gaie ! Par contre le lendemain matin j’avais mal au casque ! J’ai commencé la journée avec un grand verre de coca, pour décaper l’estomac y a rien de tel ! J’ai passé presque toute la journée dans le canapé…

Nora : Pour mes 17 ans j’ai pris une murge ! Au champagne et ricard… J’arrêtais pas de rire.

Mais le soir j’étais malade et le lendemain matin j’avais mal à la tête et au ventre.

Malheureusement j’étais de mariage : j’ai été plus raisonnable ! Je suis restée au schweppes et au champomy.

Fifi : Moi je suis très raisonnable, un petit verre me suffit…pour rentrer dans les murs !

Chevalier Bob : Une année, pour Noël, j’ai du faire honneur à deux repas à la suite, qui étaient d’ailleurs bons tous les deux. Un sans alcool, un avec. Chez ma sœur, c’était la totale ! On a commencé par du vin blanc sec puis champagne pour accompagner la dinde aux marrons, la deuxième ! Et là ça commençait à gargouiller… Au bout de quelques heures j’étais pompette.

J’ai du payer la note le lendemain : il y avait une dinde en trop !

Marie-Aline : A l’occasion d’une Saint Sylvestre nous étions chez des amis et malheureusement j’avais appris que mon arrière grand-mère était hospitalisée et n’était pas bien du tout. J’ai dit aux filles « servez-moi du champagne » et j’ai passé la soirée sur le canapé. Le lendemain matin, au lever, le coq est remonté !

Ce midi j’ai bu un verre de vin et tout va bien !

Bleuet : Je bois du champagne pour les grandes occasions et en bonne compagnie ! J’apprécie beaucoup les bulles et donc je ne suis jamais malade.

Rabichou : J’aime bien boire un petit coup de temps en temps. Une fois, à la maison, j’ai bu un coup de trop, j’étais flagada. Sinon, je chante et je ris !

Bouzigou : Pour le dernier réveillon ici, j’avais amené une bouteille de champagne mais je me suis couché tôt, c’est les copains qui ont tout bu !

Quilili : On était un groupe de copains, à Cerbère, au centre de rééducation. Le soir on se réunissait en cachette et on picolait ! Un soir on m’a servi un whisky-coca « léger » je leur disais. Tu parles ! J’en ai bu 2 ou 3… Au moment d’aller me coucher, je sens qu’il y a quelqu’un dans mon lit ! Je m’étais trompée de chambre ! Le lendemain matin j’avais mal à la tête…

Yan : Je n’ai jamais eu de cuite mais par contre j’ai eu l’honneur et la joie de boire une coupe de champ avec Yannick Noah en personne ! Et c’est lui qui m’a fait boire !

Wolf : A la maison tout le monde boit du pastagas, à part ma soeur. Midi et soir… Mais pas d’abus !

Esther : Quand j’étais jeune, pour un de mes anniversaires, j’ai bu du champagne et il paraît que je riais beaucoup ! Mais je ne me souviens pas !

Des hauts et des bas

3 Juin

Lourdes c’est un lieu où je me plais, parce qu’on peut échanger avec d’autres personnes.

Je me rappelle une année, il y avait un papa handicapé et ça ç’a m’a frappé, parce qu’il parlait de sa famille mais pas de lui.

Alors je me pose des questions : comment on peut-être parent en étant handicapé ? Et la deuxième question c’est : est-ce que moi je pourrais être parent ?!

J’ai beaucoup parlé avec cet homme, c’était une énigme pour moi. J’ai fini par me dire que c’était plus facile pour lui.

Je pense aussi souvent à ma cousine Sophie qui à sa naissance n’avait pas de jambes. Aujourd’hui elle a mon âge et elle fait sa vie, elle veut être avocate. Elle a une voiture adaptée, elle est totalement autonome. Elle a des prothèses et un fauteuil manuel.

Et la troisième question c’est : Est-ce qu’elle aura un jour des enfants ? Je n’ai pas encore eu l’occasion de lui demander…

Je pense que pour elle c’est possible.

Moi je râle contre mon handicap en ce moment, je me supporte pas.

Je suis frustrée de savoir que je n’aurai jamais d’enfants alors je me reporte sur la puériculture, métier que j’aurais voulu faire. Ça, ou infirmière pédiatrique.

Heureusement que j’ai plein de petits neveux et nièces ! Et qu’il m’aiment !

Aujourd’hui le handicap m’emmerde ! A cause de lui j’ai du subir une gastrostomie et bien sûr ça a changé ma vie… Je respire mieux mais c’est chiant ! La bouffe me manque !

Ce qui me manque le plus ? Le pain et le café. Pour mon dernier repas, en dessert j’ai mangé du pain , un quignon…

J’ai demandé au docteur si on pouvait juste m’humecter les lèvres avec un peu de café mais il préfère que le spécialiste se prononce.

Il me tarde d’avoir une réponse…

La Pipelette

Le coût du handicap

5 Avr

 

Chevalier Bob : On coûte très cher à la société ! On représente, en France le plus gros budget de l’état, devant les personnes âgées. 150 associations nous représentent. C’est à nous d’être actifs et dynamiques !

 

Marie-Aline : Pour nous, l’argent est plus difficile à sortir, on n’a pas de force de travail ! On est dépendant de l’AAH (Allocation Adulte Handicapé) et des aides du Conseil Général, de la mutuelle et de l’APF (Association des Paralysés de France) pour les vacances.

Par exemple, pour acheter un fauteuil électrique, il faut faire un dossier en béton pour recevoir des aides de plusieurs organismes.

 

Choupinette : Ma chaise de douche je l’ai attendue deux ans ! C’est un exemplaire unique, adapté à moi mais malheureusement, je ne sais pas ce qui a bougé mais je n’arrive plus à m’appuyer sur le cale-pied ! Et devinez combien elle a coûté ?

 

Marie-Aline : le fauteuil électrique que j’ai depuis novembre 2012 a coûté 17000 euros ! Heureusement il me convient totalement. Ce sont les options qui douillent : les cale-pieds électriques, les phares, le cligno et le verticalisateur. Mais c’est un véritable confort et ça me donne de l’autonomie : je redécouvre le monde autour de moi. Je fais des choses que je ne pouvais pas faire avant.

Grâce à ce fauteuil, je n’accepte pas mieux mon handicap,je le contourne.

 

C’est du luxe parce que c’est cher mais ça m’est nécessaire. Le handicap on l’a pas choisi et je trouve que les fournisseurs se graissent bien la patte quand même !

 

Nora : on n’a pas un fauteuil pour la frime !

 

Choupinette : Mon fauteuil c’est mes jambes !

 

Quilili : Mon fauteuil je l’ai depuis 2000 et tant qu’il fonctionne bien je le garde. La durée de vie moyenne d’un fauteuil électrique est de 5 ans… Je revis depuis que je l’ai !

 

La Pipelette : Oui les fabricants en profitent ! La chaise électrique que j’utilise pour monter les escaliers à la maison : 10000 euros à peu près… et elle ne m’amène même pas dans mon lit !

 

Choupinette : Le verre dans lequel je bois ? 80 euros !

 

 

Qu’attendez-vous de la technologie ?

 

 

 

Marie-Aline : J’espère de la technologie médicale qu’elle nous permette un jour de reconstruire ce qui a été détruit dans le cerveau.

 

Choupinette : Mon fauteuil est équipé d’un boîtier qui peut commander à plein de choses dans mon environnement. Je l’utilise pour allumer et faire fonctionner mon ordinateur, ainsi que la télé dans ma chambre et chez moi, à la maison. Je pourrais aussi l’utiliser pour allumer la lumière dans une pièce par exemple, à condition que l’installation soit adaptée bien sûr.

J’adorerais pouvoir ouvrir les portes avec ! Rester enfermée dans sa chambre quand on vous oublie, c’est pas cool !

 

La Pipelette : Ce qu’il me faudrait c’est une pince ou une baguette pour attraper les objets. La télécommande c’est trop galère ! On est en train d’aménager ma chambre parce que je ne peux plus rien faire, ça m’énerve !

 

Bleuet : Parler me manque énormément. Je me sens très seule parfois. Heureusement je ne suis pas privée du toucher ! Ça serait trop dur de ne pas pouvoir caresser ou être caressée !

 

Chevalier Bob : J’aimerais être moins dépendant d’un tiers, plus autonome.

 

Quilili : Demander tout le temps de l’aide me coûte, surtout quand la personne soupire !

 

Chevalier Bob : Ce que je regrette le plus c’est que nous, personnes à mobilité réduite, certes différentes (handicapées) nous soyions parquées à l’extérieur de la société…

On a toujours du s’adapter à la société, mais la société ne s’adapte pas à nous.

 

Si tout va bien, dans quelques années, on pourra contrôler toute une maison avec un ordinateur et allumer la télé avec la seule intention !

Au Japon, ils travaillent beaucoup sur la robotique : comme la population est vieillissante, ils pensent au futur personnel qui devra s’occuper des personnes âgées ! Et puis la robotique peut remplacer l’humain dans des tâches difficiles ou très pointues.

 

Quilili : Avoir un robot à la maison oui ! Mais je veux continuer à faire les choses que je peux faire seule.

 

Véronique-Chantal : Moi j’ai besoin d’amour et de gentillesse… et j’aimerais que ce soit Maman le robot…

 

Yan : C’est vrai qu’on a besoin d’amour et d’amis…J’ai aussi besoin de calme, de sérénité et d’énergie, surtout l’hiver. J’ai besoin d’énergie pour avancer, pour ne pas dépendre de quelqu’un et j’ai besoin qu’on me dise dans quelle direction avancer…

L’idéal pour moi serait de ne plus dépendre de quelqu’un physiquement. Mentalement, j’aimerais ne plus être éparpillé. Quand l’énergie ne passe pas dans le corps c’est terrible.

 

La Pipelette : Il faut continuer à se battre contre le handicap.

 

Chevalier Bob : On ne peut pas être entourés que de robots…

On pourrait aussi parler des inégalités dans l’accès aux soins entre la vie à la campagne et la vie en ville…

Le cap des anniversaires

16 Nov

 

Cet anniversaire qui arrive me fait grandir parce que j’ai mûri depuis l’année dernière.

Je ne vais pas faire les mêmes erreurs, je n’ai pas les mêmes attentes.

Ce soir-là je serai une nouvelle personne : je vais changer mon caractère et j’ai décidé de passer à autre chose. La colère et la révolte m’étouffent.

J’ai de la joie et de la contrarieté pour cet anniversaire : je ne sais pas qui va m’appeler pour me le souhaiter. Je sais que je peux compter sur les gens d’ ici mais après… Véronique Chantal

 

Mes 18 ans ont été très douloureux. Pour moi c’est la majorité et l’âge de l’envol. Jusqu’à ce moment j’ai cru pouvoir marcher un jour et j’imaginais mes parents me remettre les clés de la voiture.

Il faut dire que j’étais en plein âge con !

Je suis revenue à la réalité d’un coup. Ça a été très dur parce que pour mon frère ça c’était passé comme dans mon rêve : à 18 ans il avait les clés de la voiture, lui.  Marie-Aline

 

Je déteste voir arriver mon anniversaire parce qu’il y a toujours un truc désagréable qui va avec, avant ou après. On dirait que mon corps et /ou mon esprit se souviennent de ma naissance et qu’il y a comme une répétition. J’ai donc très souvent un problème de santé et des mauvaises pensées qui tournent.  Je n’aime pas cette période.

De toute façon je n’ai jamais été très gâté, enfant : bougies, cadeaux, bof…

Adolescent j’ai appris à me faire des cadeaux mais organiser une fête ou m’entourer ce n’est pas mon truc. Chevalier Bob 

 

Surtout, ne jamais fêter son anniversaire en avance ! Ça porte malheur ! Quilili

 

Avant je n’aimais pas mes anniversaires, ça ne se passait jamais comme je voulais. J’organisais des repas de famille, avec mes parents, ma marraine, mes cousines… mais l’ambiance n’était pas terrible et j’étais déçue par le comportement des personnes. Alors j’ai arrêté. On me faisait des réflexions désagréables. Une année j’ai été invitée chez mon parrain pour un repas, il y avait toute ma famille. Après on avait prévu d’aller en boîte avec ma cousine mais c’est tombé à l’eau.

Maintenant je vais à la crêperie avec mes copines… et je ne suis pas déçue !

Pour mon dernier anniversaire en février j’ai passé la journée à Toulouse avec ma meilleure amie et j’ai pris la décision de partir en vacances durant l’été. Ce serait avec l’APF, à la mer… et en juillet j’ai passé quinze jours à Istres et c’était super !

Depuis quatre ans j’apprécie encore plus mon anniversaire : ce jour-là Papa André m’appelle, m’envoie un mail et un texto !! Mon amie Francine m’appelle aussi et Quilili m’envoie un texto !

Choupinette.

 

J’adore le jour de mon anniversaire parce que cette journée m’appartient. J’ai rarement le sentiment d’avoir quelque chose rien que pour moi alors je me régale de dire à tout le monde « aujourd’hui c’est mon anniversaire ! »… J’attends les coups de fil, les colis et pourquoi pas les visites. Yan

 

Pendant plusieurs années, il m’est arrivé des malheurs pour le jour de mon anniversaire : je me cassais souvent la pipe… mais ça s’est calmé. Nora

 

Vladimir, mon neveu, est né la veille de mon anniversaire et ma sœur s’est mariée la veille de mes 40 ans ! Ça m’a fait rire. Esther

 

J’adore le jour de mon anniversaire : tout le monde m’appelle, je suis harcelée au téléphone !

Je le fête à la maison, en famille. Peut-être que l’année prochaine j’organiserai une soirée ici ?  Fifi

 

 

 

 

 

L’équipe des Coeurs Assoiffés partage ses secrets de bonheur !

9 Nov

1- Etre en forme

Fifi : il faut se reposer.

Nora : Faire du sport.

Yan : Pour préserver mon énergie corporelle, je capte l’image de la télévision ! Je me pose et je ne dépense pas mon énergie à droite et à gauche…

Mon Canard : Je pense à quelqu’un…

Bleuet : j’ai besoin de rentrer à la maison régulièrement, de bien dormir et surtout de voir une certaine personne !!

Wolf : Je pense à Florence.

Bob : J’écoute de la musique. Ca me calme et ça me stimule. Oui je danse dans ma tête, tout se passe dans ma tête…

Marie-Aline : Je vais à Décathlon !

Quilili : A Fond La Forme !

Marie-Aline : Quand je suis déprimée, j’achète un nouveau sac qui s’ajoute à ma grande collection !

Quilili : Pour être en forme, il faut des sous !

2- Cultiver l’amour

Fifi : Lui dire Je t’aime…

Nora : S’écrire et s’appeler c’est important.

Bleuet : Je pense très fort à la personne et je la regarde avec mes yeux d’amour…

Marie-Aline : Il faut tout se dire et éviter d’être négatif.

Choupinette : Il faut préserver son amour des fâcheux et de tout…

Mercredi : Je prends mon chéri dans les bras et je lui fais plein de bisous !

3- Avoir une passion

Marie-Aline : Quand je peins je sors de mon handicap, je suis en transe. Après trois heures de peinture, je suis hyper fatiguée mais je plane, je suis bien.

Nora : Je lis, j’écoute de la musique, ça me nourrit.

Quilili : J’ai une passion pour les dauphins. J’ai un projet qui me tient à cœur : passer un week-end dans un marineland… C’est mon rêve depuis que je suis gamine.

Bob : Moi aussi, j’en ai plusieurs, mais à l’état de rêves. C’est ce qui me fait tenir…

Quilili : quand je suis sur scène, devant le public, je me sens plus péter !!

4- Garder le sourire, prendre la vie du bon côté

Choupinette : Il faut éviter de dramatiser les situations de la vie… Moi je garde mon humour quoi qu’il arrive. Depuis ma maladie, je ressens la joie d’être en vie, plus fort qu’avant.

La Pipelette : L’épreuve que j’ai vécue et dont je suis sortie m’a donné la patate, deux fois plus qu ‘avant !!

Marie-Aline : J’aime plaisanter avec certaines personnes… ça fait du bien.

Bob : Mon spectacle préféré ? La connerie humaine !! Quand je me déplace en ville, je me demande comment il n’y a pas plus d’accident : les automobilistes font n’importe quoi ! Je me dis qu’il pourrait y avoir beaucoup plus de personnes accidentées en fauteuil roulant !

Quilili : Ca ne sert à rien de ressasser : quand on a un problème, il faut trouver une solution et agir !!

Choupinette : Il faut avancer !

Chevalier Bob : Doucement et sûrement !

La Pipelette : Pour grandir, pour aller plus haut, il faut arriver à dire ce qu’on a à dire.

5- Qu’est-ce qui vous rend heureux ?

Marie-Aline : Avoir des attentions, faire des petits cadeaux…J’éprouve du plaisir à imaginer le plaisir de la personne et finalement ça me revient. Si je donne, je reçois en retour.

Quilili : Pour être heureux il faut faire caca tous les jours.

Choupinette : Je trouve le moyen de sourire, même si je n’ai pas forcément envie le matin.

Et je mange du chocolat tous les jours, ça me calme.

Marie-Aline : Ecouter de la musique me permet de canaliser le stress et d’atténuer le sentiment de solitude.

Wolf : Mon secret pour être heureux ? Vivre, c’est tout. Je me réveille le matin, je suis vivant et ça me suffit. Je suis heureux de vivre.

Esther : J’aime bien vivre. Ma mère n’était pas heureuse parce qu’elle buvait, mais moi je suis heureuse.

Véronique-Chantal : Voir des personnes que j’apprécie beaucoup, ça m’aide à remonter la pente. Le visage de la personne remplit l’après-midi et la soirée. Parler avec Tatie de Dieppe, là-haut, c’est un rayon de soleil.

Fifi : Je mange des bonbons et le paquet y passe mais après j’ai mal au ventre alors il vaut mieux que j’écoute de la musique qui me remet au taquet !

Nora : J’appelle ma petite sœur régulièrement et je vide mon sac.

Rabichou : Quand je mets ma montre le matin je suis heureux.

Bleuet : Il suffit que je passe un moment près de Johnny, échanger des regards et des pensées…

Johnny : Quand Carole s’occupe de moi, je suis bien…

Chevalier Bob : Voir passer une belle femme et sentir le sillage de son parfum me met de bonne humeur.

Ada : Je gribouille Philippe…

Mon Canard : Je pense à mes amis.

Et Vous ?!

Même pas peur

19 Oct

 

Choupinette : Les peurs il faut les affronter… Quand j’ai eu ma maladie, j’ai ressenti la peur de la mort. Pendant un moment j’ai regardé ma vie comme si il ne me restait que quelque temps à vivre. J’ai fait le bilan… et il était positif ! Je partais avec le souvenir de Daniel, de Papa André. J’étais heureuse de les avoir connus et je ressentais de l’amour. Ma vie valait le coup !

J’aurais pu mourir, je partais le cœur plein…

Maintenant j’ai moins peur et mon envie de vivre est plus forte.

 

Marie-Aline : Quand je suis tombée à l’eau l’été dernier, j’ai cru que j’allais mourir, j’ai vu ma vie défiler à toute allure, comme un tableau d’affichage à l’aéroport « tic-tic-tic-tic-tic-tic ! ». J’ai même imaginé les animateurs en train d’appeler mes parents pour leur annoncer ma noyade, mes proches effondrés, etc.

 

Le plus fort c’est quand même la peur que j’ai de moi-même : ne pas arriver à faire quelque chose et la peur de la réaction des autres.

Par dessus tout j’ai peur de perdre l’amour de ma vie. Avec toutes les difficultés qu’on a à vivre notre histoire, j’ai peur que la lassitude et les obstacles nous éloignent.

 

Nora : J’ai peur de mourir, j’ai peur des serpents, des abeilles…

 

Fifi : Une fois j’étais dehors dans le jardin, Papa regardait la télé. Moi j’étais sur le fauteuil manuel. Il n’y avait pas les freins et le fauteuil s’est mis à rouler tout seul… Je suis tombée le nez dans le grillage des voisins ! J’ai appelé Maman ! Au secours ! Elle est arrivée et elle m’a relevée.

J’ai eu une grosse peur !

 

Wolf : J’ai peur de rien… Si, des filles. Vous me filez les jetons… Enfin, pas toutes les filles. Y en a qui sortent du lot : Flo, Ma Flo. J’ai pas peur d’elle, je l’aime.

 

Quilili : J’ai peur de ma maladie, comment elle va évoluer… Et toi Chouchou ?

 

Chevalier Bob : J’ai peur de ne pas te plaire ! (rires)

 

Quilili : Sérieusement, adolescente, j’avais peur de ne pas plaire aux autres. J’étais hyper complexée, j’osais pas me mettre en maillot (j’avais des bourrelets et les jambes rouges à cause de la mauvaise circulation). Maintenant j’en ai plus rien à carer : je mets des jupes ! Mais c’est assez récent.

 

Chevalier Bob : Le regard de l’autre ça empêche de communiquer, parce que l’autre en face il a peur aussi ! Il se dit « qu’est-ce qu’il va comprendre, comment il va réagir ? Et moi je me dis « Qu’est-ce qu’il pense de moi et comment je vais m’y prendre pour communiquer ? »

 

Choupinette : Dans un magasin, j’avais besoin d’aide pour attraper un article. J’ai demandé à un jeune homme de m’aider… il n’a rien dit et il s’est barré !

 

Chevalier Bob : Ca m’est arrivé plusieurs fois, mais uniquement avec des hommes.  Les femmes font l’effort. Je ne demande plus aux hommes, ils sont crétins ! J’ai honte d’être un homme !

Voyage à Londres pour les Jeux Paralympiques

28 Sep

 

Nous nous sommes levés vers 5h15 pour partir mardi 28/08 au matin voir les Jeux Paralympiques à Londres.

Après avoir préparé ce projet pendant un an, en faisant des ventes de gâteaux et des vides greniers pour récolter de l’argent, voici notre rêve qui se réalise enfin !!!!!!!!!

Ce fût une grande aventure qui commençait, pour quatre jours intenses : Tout d’abord, l’infirmière qui faisait partie du groupe a failli être oubliée à en Dûmes en s’apercevant qu’une résidente n’avait pas pris ses médicaments.

En voulant aller lui chercher une compote pour qu’elle les prenne, à son retour les trois fourgons étaient partis sans elle, persuadés qu’elle était revenue et qu’elle était montée dans l’un des fourgons, mais manque de pot pour elle, elle est restée sur le parking « plantée avec son pot de compote dans les mains » !!!!!!!!!

Après avoir sauté dans la première voiture qui venait travailler, s’enchaine une courte poursuite dans la ville de Lavaur, elle a pu rattraper le dernier véhicule qui s’est arrêté à force d’entendre klaxonner depuis un certain temps.

Arrivés à l’aéroport de Blagnac, une éducatrice lancée dans l’action se trompe de fourgon et commence à décharger les valises d’un autre véhicule qui était garé derrière nous, croyant que c’étaient les nôtres !!!!!!!!

Au moment de l’embarquement, moment de panique : le bonhomme dit à Madame Coulon qu’une carte d’identité est périmée, fausse frayeur il avait mal regardé le dos de la carte !!!!!!!!!!!!

Enfin nous voici arrivés à Londres en début d’après-midi, « nos estomacs criaient famine » car depuis le matin, nous n’avions rien mangé, donc nous avons déposé nos bagages dans nos chambres et puis vite repartis à la recherche d’un pub pour nous restaurer !!!!!!!!

Nous voici restaurés, enfin façon de parler bien sûr car il ne faut pas aller là-bas pour bien manger, la nourriture est très grasse et écœurante !!!!!!!

De retour à l’hôtel, nous voici partis à la recherche des chambres adaptées pour ma copine et moi ; après plusieurs tentatives, nous en trouvions une qui nous convient !!!!!!!!!

A peine couchés, tout de suite endormis malgré qu’une bande de jeunes criaient sous nos fenêtres « après une bonne gueulante d’un accompagnant le calme est vite revenu » !!!!!!!!!!!

Le lendemain debout à 7h, vu que nous avons une heure de décalage , toilette, habillage vite fait bien fait car une longue journée nous attendait !!!!!!!!!!!

Nous avons commencé par un tour de ville en bus, pour nous faire voir les monuments. Évidemment nous avons vu le Palais de la Reine en passant devant, l’hôtel où la princesse Kate a passé sa dernière nuit de jeune fille et l’église où elle s’est mariée avec William.

Et quelle journée !!!!!!!! C’était le jour de l’ouverture des Jeux Paralympiques, pour rien au monde, nous ne voulions rater une seule miette du spectacle qui nous attendait !!!!!!!!!

En effet, c’était un moment émouvant, magnifique et spectaculaire, rien à voir avec la télévision… Le voir en réel valait tout l’or du monde !!!!!!!!!

Nous avons même vu La Reine qui a déclaré l’ouverture des Jeux, à ses côtés, il y avait le prince Charles, le prince William et la princesse Kate.

Le temps d’arriver à l’hôtel il était 2h du matin, nous étions rétamés mais heureux d’avoir vu cet événement.

A 7h du matin, nous sommes réveillées ma camarade et moi par les bruits qui venaient du couloir !! on s’aperçoit à moitié endormies que c’était des jeunes élèves qui couraient et tapaient les portes des chambres « comme réveil il y a beaucoup mieux, mais nous n’étions pas là pour faire la grasse matinée » !!!!!!

Et nous voici repartis pour voir une épreuve de basket, quel sport ! Et que d’efforts, lorsqu’ils se renversaient avec le fauteuil ils se relevaient eux mêmes sans l’aide de personne, « chapeau les mecs » !!!!!!!!

Nous avons pu voir aussi une course à pied, avec une prothèse de jambe ou un bras en moins, ils couraient quand même et très vite en plus !!!!!!!!

Ce même jour, il y a eu la remise des médailles, nous les Français nous n’ en avons pas eu une, « si ma mémoire est bonne » !!!!!!!!!!

Cela va de soi que la veille de partir, tout le monde a voulu faire les magasins pour ramener des souvenirs, pressés par le guide certains n’ont pas eu le temps et y sont revenus le lendemain.

Dernier jour, le samedi, le groupe s’est partagé en deux, l’un finissait de faire les derniers achats, et l’autre partait à pied jusqu’au métro pour aller faire un tour dans la grande roue.

Je suis montée dans la grande roue, j’ai pu admirer tout Londres de toute ma hauteur et de là-haut c’est impressionnant et magnifique à la fois.

Dans l’après-midi, nous avons fait le chemin inverse pour regagner l’hôtel et prendre le bus pour aller à l’aéroport.

Nous sommes rentrés à Dûmes fatigués, mais heureux d’avoir fait ce voyage qui « ne manquait pas de piment » !!!!!!!!!

Pour ma part, bravo et un grand merci à tout le monde de m’avoir permis de participer à ce voyage.

 

 

 

The big eye.